Labsurface : Miser sur l’époxy

Jonathan Gagnon se décrit comme un « gars de chiffres », un vrai. C’est une occasion à saisir plus qu’une passion pour les revêtements pour planchers de béton qui a poussé cet ancien banquier d’affaires à se porter acquéreur d’une entreprise dont c’est devenu la spécialité. Sauf qu’avec le temps, il s’est laissé prendre au jeu. « Aujourd’hui, quand je parle de mes produits, je m’enflamme ! » lance le président de Labsurface.

Après avoir conseillé de grandes sociétés pendant des années, il s’est décidé à changer de rôle en achetant en 2013 une entreprise spécialisée dans l’encre UV. Pas vraiment pour vendre ce type d’encre — qui à présent représente seulement 3 % du chiffre d’affaires —, mais plutôt pour utiliser les équipements en place afin de concevoir et de produire des revêtements pour planchers de béton, en époxy surtout. « C’est une industrie que j’avais déjà analysée. Je connaissais l’engouement, explique l’entrepreneur de 46 ans. Ce que j’ai acheté, c’est une capacité de production. »

Aux machines qu’il y avait déjà, d’autres se sont greffées, puis d’autres encore. Jonathan Gagnon compte maintenant sur l’automatisation de la nouvelle usine de Labsurface — de la superficie d’un terrain de football de la NFL —, où l’entreprise déménagera l’an prochain, pour tripler sa capacité de production. Et sur le rebrassage de l’organigramme effectué au cours des 18 derniers mois : ajout de gestionnaires, directeurs, vice-présidents. « C’est en quelque sorte le vrai départ, malgré les succès qu’on a connus jusqu’ici », dit-il.